Fan de trail
Arboriculteur dans une vallée des Hautes-Alpes, Brice Margiotta, 32 ans, aime courir en altitude. Il préfère les crêtes et les gros dénivelés comme celui du fameux pic de Bure.
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Grandir à presque 1 000 m d’altitude forge un caractère. Brice Margiotta aime la vitesse, les sommets et quitte rarement sa tenue de sport, ni sa casquette. Il est membre du Club athlétique veynois (CAV) et, dans ses vergers du val d’Oze, cultive des pommes et des poires. Sa famille fait partie des arboriculteurs de cette vallée située au sud de Veynes (Hautes-Alpes). Le grand-père a planté des arbres, aujourd’hui aux troncs épais. Brice Margiotta préside le syndicat local de l’eau qui gère une réserve indispensable aux sept arboriculteurs et quatre éleveurs de la vallée.
Arrêtant le lycée, il a travaillé aux moissons pendant dix ans, par passion, et aidait Michelle sur l’exploitation. Brice s’est finalement associé à sa mère, et son frère Joffrey les a rejoints il y a deux ans, notamment pour descendre la production à Marseille, au carreau des producteurs du MIN des Arnavaux. Leurs poires William, Conférence, Comice et Louise Bonne, leurs pommes Gala, Golden, Reinette grise et Chanteclerc sont aussi vendues directement à trois enseignes de la grande distribution, et l’invendu est transformé en purée et jus.
Pique-nique en famille
Hormis la période de la récolte où il met de côté son sport favori, Brice court jusqu’à trois fois par semaine, malgré un dos abîmé et douloureux. « Le soir, après le travail, j’y vais avec une frontale. Le dimanche, je pars souvent seul dans le massif du Dévoluy. » Il peut avaler 2 400 m de dénivelé, sur 40 km. « Je suis toujours pressé d’arriver. Quand j’étais petit, je terminais les compétitions dans les cinq premiers. » Brice est membre du CAV depuis l’enfance et suit toujours les entraînements de ses deux coachs. Cet été, il est monté de nouveau au pic de Bure, un dénivelé de 1 400 m, 14 km aller-retour en 1h30…
« Le début est “roulant” puis, pendant 45 minutes, il faut pousser sur les bâtons pour économiser les jambes et, arrivé sur le plateau, dans ce paysage lunaire “relancer” jusqu’au sommet à 2 700 m », raconte-t-il. Plusieurs fois par an, son épouse Audrey le rejoint près du Grand Ferrand, ou bien au Vieux Chaillol, deux montagnes majestueuses où pique-niquer avec Gaëtan et Gabriel. Leurs jeunes garçons, 6 et 4 ans, sont déjà inscrits au foot, à l’escalade et l’athlétisme.
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